L'intelligence artificielle et l'au-delà | Marius Ursache | TEDxBucharest

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L'intelligence artificielle et l'au-delà | Marius Ursache | TEDxBucharest

Table des matières

  1. Introduction
  2. Mon parcours atypique
  3. L'idée folle qui a tout changé
  4. Le début chaotique à MIT
  5. Les premières avancées et l'échec
  6. Le soutien inattendu de mes amis
  7. Le festival Rock Another World
  8. La quête de l'immortalité digitale
  9. Aider les autres à mieux vivre et mourir
  10. Conclusion

Mon parcours atypique

Devenir écrivain de contenu SEO n'était certainement pas le chemin de carrière que j'Avais prévu. Après avoir passé 40 ans à être fabricant de fromage, ma première réelle expérience professionnelle fut en tant que dessinateur de bandes dessinées pour une station de radio. J'ai commencé à pirater des ordinateurs à l'âge de 14 ans, un peu plus tard qu'André. J'ai décidé d'abandonner tout cela pour étudier la médecine et devenir chirurgien plastique. J'ai obtenu mon diplôme, puis j'ai créé une entreprise de design, car je concevais des sites web en 1996, à une époque où internet était encore une découverte pour beaucoup. J'ai fait beaucoup d'autres choses folles, comme obtenir une maîtrise en théâtre et travailler dans la fintech et la banque. J'ai même couru un marathon en Corée du Nord, avec seulement un mois et une semaine de préparation. En rétrospective, je réalise que si quelqu'un me dit que quelque chose est impossible, cela signifie que je suis prêt à le faire. Mais être cette personne qui a toujours besoin d'excitation et de choses importantes à faire, j'ai réalisé il y a cinq ans que je n'avais plus rien, aucune passion dans ma vie. J'étais dans une période très sombre et cela a duré quelques mois, peut-être près d'un an, avant que je ne participe à un programme au MIT.

L'idée folle qui a tout changé

Si vous connaissez le MIT, vous savez que cette université est complètement dingue. Lorsque j'y suis allé, ils nous ont demandé d'avoir une idée folle sur laquelle travailler auparavant. J'ai donc réfléchi et j'ai eu cette idée : et si on pouvait prendre l'avatar d'une personne dans un jeu vidéo et le relier à son profil Facebook et à son adresse e-mail, de sorte que lorsqu'elle mourrait, l'avatar ne resterait pas simplement là à rencontrer d'autres avatars de joueurs vivants, mais pourrait interagir avec eux de la même manière que la personne vivante l'aurait fait. Est-ce que cela signifierait que cette personne ne serait plus vraiment morte ?

J'avoue que cette idée semblait sortir tout droit d'un épisode de la série Black Mirror, mais c'est le genre de chose normale pour le MIT. Nous nous sommes mis au travail, en développant de nombreuses idées et concepts, en parlant à des gens et en essayant de comprendre comment réaliser cela. Et puis, au lieu de construire un avatar à partir de l'historique numérique de quelqu'un après sa mort, nous avons réalisé que nous devions le faire pour une personne vivante. Cette personne aurait ainsi 40 ans pour affiner son avatar et le rendre aussi réaliste que possible. Nous avons créé une page, nous avons commencé à parler aux gens et quelque chose de fou s'est produit. Deux heures seulement après avoir publié quelque chose sur internet, nous avons reçu un appel. Quelqu'un nous a dit : "Les fondateurs du MIT essaient de permettre à leurs proches décédés de parler avec eux." Nous n'en croyions pas nos oreilles. Était-ce une blague ? Et puis nous avons ouvert l'édition en ligne du Boston Globe et il y avait notre visage à la une. Nous sommes passés à la télévision deux heures plus tard, Diffusés sur CNN dans le monde entier. À partir de ce moment-là, nous n'avons plus été en mesure de travailler sur notre programme. Nous avons reçu des interviews, des emails de personnes du monde entier : journalistes, investisseurs... Nous ne savions plus où donner de la tête. Bien sûr, nous avons échoué dans ce programme et nous sommes rentrés chez nous.

De retour à la réalité, MIT ressemblait vraiment à l'université de Poudlard dans Harry Potter. C'était comme être dans un autre monde. Revenir chez soi, en Roumanie, était déstabilisant. On se demandait si tout cela était réel. Comment pourrions-nous construire quelque chose comme ça en Roumanie, à Iași, ma ville d'origine ? Après plusieurs mois à essayer de me débarrasser de ma précédente entreprise, j'ai décidé de mettre tout mon argent dans ce projet. Ce n'était pas parce que j'avais découvert une intelligence artificielle magique ou parce que j'avais fait quelque chose d'extraordinaire. C'était simplement parce que j'avais reçu des emails de personnes atteintes de cancer en phase terminale, qui n'avaient plus que quelques mois à vivre. Ils me suppliaient de les inclure dans notre programme bêta privé. Nous avions déjà 42 000 personnes inscrites, sans aucune ligne de code écrite. J'ai dit : "C'est le moment que j'attendais. Je vais commencer à construire cela. Je n'ai aucune idée de comment je vais y arriver, mais je commence."

Après plus d'un an, nous avons réussi à lancer la première version de notre programme. C'était une sorte d'autobiographie basée sur des vidéos. Les utilisateurs enregistraient des vidéos d'eux-mêmes en répondant à différentes questions, comme on le ferait dans une autobiographie traditionnelle. Mais cela a été un échec. Personne ne voulait l'utiliser. Nous avons donc changé de direction et avons créé un chatbot qui se comportait comme un biographe personnel en posant des questions. Ensuite, nous avons créé un avatar capable de représenter une personne et d'interagir avec les autres. Nous avons même créé un avatar pour Steve Jobs, basé sur des informations tirées de ses livres. Mais cela prenait une minute à l'avatar pour répondre. Nous sommes rapidement à court d'argent, notre équipe s'est dispersée et j'ai dû revenir de San Francisco où j'étais à l'époque. Je suis retourné vivre chez mes parents, à Iași, et j'avais à peine cinq cents dollars en poche. Pendant six mois, j'ai vécu chez mes parents. Ma mère préparait les repas et faisait la lessive, et mon père me donnait les clés de sa voiture et me glissait discrètement de l'argent dans la poche. Je me sentais comme un échec complet, à presque 40 ans. Mais étrangement, il y avait aussi du positif dans cette situation. Vivre avec ses parents à 40 ans, c'est vraiment génial. Vous êtes en quelque sorte à la retraite, vous n'avez pas besoin de travailler, vous n'avez pas besoin de salaire. Vous vivez simplement chez vos parents et ils s'occupent de vous. Vous pouvez vraiment apprécier cela. J'avais également plus de temps à passer avec mes amis.

Je devais réfléchir à ce que j'allais faire ensuite. Mon meilleur ami, Yuan de Niculescu, que nous appelons Raka, m'a beaucoup soutenu. Il est non seulement mon meilleur ami de toujours, mais il est aussi conférencier TEDx et un véritable ami pour beaucoup de personnes, ainsi que pour de nombreux chiens et chats errants. Il a une façon unique de voir la vie. Après avoir perdu Raka dans un tragique accident, j'ai vécu les pires jours de ma vie. Je ne sais pas si vous avez déjà perdu quelqu'un de cher, quelqu'un de très proche. Certains d'entre vous l'ont probablement vécu ou le vivront. C'est une expérience profondément traumatisante de devoir dire à quelqu'un que l'on Aime qu'il est temps de dire au revoir à un être cher. Organiser les funérailles, choisir un cercueil, dire à une mère que son enfant est mort... C'est indescriptible.

Pourtant, même au cours de ces trois jours, j'ai réussi à trouver des choses pour lesquelles être reconnaissant. J'étais reconnaissant d'avoir eu Raka dans ma vie. J'étais reconnaissant d'avoir passé du temps avec lui. Je n'aurais pas dû passer une seule journée de plus sans lui. J'étais reconnaissant de voir combien de personnes sont venues de partout dans le monde pour être présentes à ses funérailles. C'était les funérailles les plus belles que j'aie jamais vues, grâce à toutes ces personnes qui sont venues et qui ont laissé quelque chose dans son cercueil, comme les pharaons égyptiens. Grâce aux Pink Floyd qui ont été joués à l'église pour son dernier voyage. Grâce à toutes ces personnes qui sont restées, qui ont voulu être avec lui pour ce dernier voyage, non seulement pour lui dire au revoir, mais aussi pour rester unies et soutenir les autres dans les semaines qui ont suivi. Nous ne devions pas nous effondrer. L'une des choses qu'ils ont suggérées de faire pour son anniversaire, le jour où il aurait eu 38 ans, c'était de se réunir et de le célébrer, avec 30 à 40 personnes qui se réuniraient simplement dans les bois, assises dans l'herbe avec des couvertures, écoutant la musique qu'il aimait. Mais cette idée a rapidement pris une autre ampleur. En l'espace de trois jours, la petite fête a rassemblé 2500 personnes pour devenir un véritable festival avec cinq groupes renommés et des milliers de visiteurs. C'était le plus beau jour de ma vie.

Peu de temps après ces trois jours, j'ai réalisé quelque chose d'important. Quand Raka disait que ce que nous faisons pour les autres nous accompagne, c'est vrai. Nous mourons trois fois dans notre vie : la première fois lorsque nous ne pouvons plus prendre soin de nous-mêmes, la deuxième fois lorsque nous sommes mis dans la tombe et la troisième fois quand notre nom est prononcé pour la dernière fois, quand nous sommes oubliés. Mais grâce à ses amis, Raka est toujours présent dans nos vies. Cela m'a incité à comprendre que je ne voulais pas que Raka meure et soit oublié. Je ne veux pas que les gens vivent cette expérience traumatisante où la mort est simplement un endroit sombre. Je veux aider les gens à comprendre comment la mort peut être quelque chose de significatif, comment elle peut les aider à vivre mieux, plus heureux et à avoir un voyage plus significatif dans la vie. Je veux créer quelque chose appelé l'immortalité digitale.

Nous sommes revenus sur notre projet et nous travaillons encore dessus aujourd'hui. My Eternal Take est une application en version bêta qui collecte toutes les informations vous concernant et écrit automatiquement l'histoire de votre vie en fonction de vos activités sur Facebook, de votre smartphone et de vos conversations avec les autres. Nous avons déjà plus de 40 000 utilisateurs qui ont rejoint notre projet, et nous avons même été sélectionnés par le Victoria and Albert Museum comme l'un des 100 meilleurs projets du monde qui changeront l'avenir. Bien que cela soit encore en développement et que nous ayons besoin de fonds, de personnes et de compétences, c'est ma mission de vie.

En conclusion, je veux vous faire réfléchir à une chose. Pour les 700 personnes présentes dans cette salle, trois fois plus de personnes décèdent chaque jour dans le monde. Pouvez-vous imaginer à quel point ces familles et ces amis sont mal préparés ? Pouvez-vous imaginer ce que cela signifie de découvrir que vous devez aller voir le corps de quelqu'un pour confirmer la nouvelle ? Pouvez-vous imaginer ce que cela signifie d'organiser les funérailles, de choisir un cercueil ou de dire à une mère que son enfant est mort ? Pouvez-vous imaginer les mots que vous devez dire aux autres pour les réconforter dans ces moments de deuil ? Cela me frustre et me met en colère car la technologie a changé tant de choses dans nos vies, mais elle n'a rien changé dans notre façon de gérer la mort. Nous continuons à enterrer nos proches, à les pleurer et à traverser les mêmes traumatismes que nos ancêtres depuis des siècles. Peut-être est-il temps de revenir à ce que disait Raka : ne plus avoir peur de la mort, ne plus faire comme si cela n'allait jamais arriver, mais trouver le courage de faire face à cette réalité. Pensez à la force de l'océan et trouvez le courage d'appréhender la mort. Réfléchissez à la manière dont la technologie peut changer les choses. Pour moi, c'est simple. Je suis prêt à vivre et à mourir pour cette cause.

Merci.

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